Kinshasa / Santé : Le conseiller Plamedi Ndukate sensibilise la population sur les trois cas de Monkeypox (variole de singe ) détectés dans la zone de santé de N’sele.
C’est depuis lundi 17 juin 2024 que trois cas de la maladie Monkeypox (variole de singe) ont été détectés dans la zone de santé de N’sele, une commune périphérique de la ville province de Kinshasa.
Cette annonce a été faite par le Docteur Cris Kacita, chargé des opérations dans le système de gestion de l’incident Monkeypox au Programme national de lutte contre le Monkeypox et les fièvres hémorragiques virales (PNLMPOX-FHV).
À lui en croire, parmi les trois cas confirmés, un cas s’est évadé et les deux autres sont au 16ème jour d’hospitalisation et tous deux évoluent bien.
C’est dans cette dynamique que Ndukate Akwaneba Plamedi, conseiller communal de la commune de la N’sele, à travers un entretien accordé à notre rédaction, a sensibilisé la population de la ville province de Kinshasa et particulièrement celle de la commune de la N’sele pour se prémunir contre cette maladie.
« Nous interpellons et nous sensibilisons toute la population de la ville province de Kinshasa et particulièrement celle de la N’sele que cette maladie est une maladie réelle, dangereuse et contagieuse, c’est pour cela il faut éviter les contacts inutilement avec les personnes dont vous ne connaissez pas, car cette maladie se transmet par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…) et par contact indirect avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…) et sa manifestation c’est par la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue. Puis une éruption cutanée étendue apparaît (macules, papules puis pustules). », a-t-il fait savoir.
Pour ce faire, ce jeune conseiller communal issu du quartier Mpasa a énuméré quelques mesures de prophylaxie pour éviter la propagation.
« Je demande donc à toute la population de bien se laver les mains et le corps avec de l’eau et du savon, c’est la seule solution. Et pour éviter le grattage de la peau, la surinfection des lésions et la transmission du virus, des antihistaminiques peuvent être prescrits et je conseille aussi de couvrir les lésions cutanées en cas de suintement ou s’il y a un risque de contact », prêche-t-il avec insistance.
Et de chuter :
« Et, aux hôpitaux où cette maladie est signalée notamment ici à N’sele, je demande aux personnels de santé de bien prendre soin de ces malades et de bien surveiller pour éviter qu’on puisse enregistrer encore des évadés. Je pense d’ailleurs qu’ils vont faire la recherche des autres cas pour éviter une contamination à masse », conclut-il.
Pour la mémoire :
Le virus monkeypox fut initialement isolé chez des singes macaques d’origine asiatique, en 1970, au Danemark. Par la suite, plusieurs autres isolats furent réalisés à partir d’autres espèces de singes, toujours en captivité, originaires d’Afrique, et elle survient de façon sporadique dans les régions forestières d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, où ce virus est considéré comme endémique.
En RDC par exemple, la situation épidémiologique de cette épidémie de variole de singe (Monkey Pox), depuis le début de l’année fait état de plus de 365 nouveaux cas suspects et 14 décès notifiés.
Selon le centre d’opération d’urgence de santé publique, le cumul des cas depuis la 1ère semaine épidémiologique jusqu’à la 9ème (S1-S9 2024), est de 3576 cas suspects et 264 décès notifiés.
Et 18 des 26 provinces (69 %) et 113 de 519 Zones de Santé (22 %) ont notifié au moins 1 cas suspect.
Timothée Yebe