La RDC fustige les actions néfastes du Rwanda qui applique le principe « Talk and flight » (Discuter et attaquer) qui lui est cher afin de saper toute action positive en faveur de la paix à la frontière commune.

Cette dénonciation porte la signature de la vice-ministre congolaise des Affaires étrangères lundi « les agissements néfastes’’ du Rwanda, lors des échanges à Kinshasa avec une délégation du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C-34) conduite par l’ambassadeur canadien Michael Gort.

« Nous fustigeons avec la plus grande fermeté les actions du Rwanda, qui sapent les fondements de la paix et de la sécurité régionale », a déclaré Grâce Yamba Kazadi.

Le cessez-le-feu dans l’est de la RDC entré en vigueur le 4 août, sous l’égide des Etats-Unis, n’avait duré que l’espace d’un matin, quand le 23 octobre, les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda avaient revendiqué la prise de la localité de Kalembe, dans le territoire de Walikale.

Les combats se sont intensifiés dans le Nord-Kivu après plusieurs semaines d’accalmie, l’agresseur et ses assujettis ayant poursuivi leur progression vers l’ouest, la veille d’une réunion entre les représentants de la RDC et du Rwanda programmée le 30 octobre, en Angola.

La vice-ministre congolaise des Affaires étrangères a tiré la conclusion suivante devant la délégation du C-34 : « La RDC reste engagée sur la voie du dialogue et de coopération. Cependant, nous ne pouvons accepter que les ambitions hégémoniques d’un voisin(le Rwanda) mettent en péril la paix, la sécurité et la dignité de notre peuple ».

Depuis une trentaine d’années, le Rwanda soutient et arme des groupes armés dans la région congolaise du Kivu riche en minerais.

Près de 2 millions de déplacés de guerre vivent dans des camps autour de la ville de Goma, selon les Nations Unies.

Rédaction